Elodie Masin

Écrivaine, comédienne et metteure en scène

Née à Lausanne en 1994, j’entreprends une formation d’auteure au sein de l’Institut littéraire suisse, où Noëlle Revaz est ma menta littéraire. Diplômée en 2017 d’un Bachelor en écriture littéraire de l’Institut littéraire suisse, je poursuis ma formation à la Haute École des Arts de Berne, dans un Master en écriture littéraire, que j’obtiens en juin 2019.

J’explore durant ma formation l’écriture de théâtre, de roman, de nouvelles et de poésie. Pour la poésie, la poétesse Isabelle Sbrissa m’accompagnent en qualité de mentas littéraires.

Les thèmes qui traversent mes textes sont ceux de l’immigration physique et psychique, de l’amour, l’érotisme et le corps, l’exclusion sociale, l’identité culturelle.

Comédienne et metteure en scène également, formée au fil de diverses expériences professionnelles ainsi qu’au sein de la Ruche du Théâtre Kléber Méleau (Lausanne-Renens) et de l’École du Théâtre du Pommier (Neuchâtel), je crée des spectacles et lectures théâtrales au sein de ma compagnie Plumages Sonores.

Créations théâtrales

2019 : Écoute les oiseaux ! Tu sais ce qu’ils disent ?

Théâtre 2.21 (2019) et La Grange de Dorigny (2018)

Texte et jeu : Élodie Masin

Mise en scène : Cecilia Galindo, Angela Bürger, Élodie Masin

Compagnie Plumages Sonores

2017 : Vies meubles

Festival Fureur de lire de Genève et Maison de Quartier Sous-gare à Lausanne (2017)

À l’occasion des 10 ans de l’Institut littéraire suisse

Textes et lecture/jeu : auteur-e-s étudiant-e-s ou diplômé-e-s de l’Institut littéraire suisse

Mise en scène : Angela Bürger

Institut littéraire suisse

Publication

PISCINE OCÉAN (poésie, juin 2021), éditions saisOn des pluies

Diplômes

Bachelor en écriture littéraire de l’Institut littéraire suisse

Master en écriture littéraire de la Haute École des Arts de Berne

Mon cheminement vers l’écriture

Au départ il y a le souffle, le chant…Le chant lyrique, celui des opéras bouffe de Jacques Offenbach dans lesquels j’ai chanté de l’enfance jusqu’à mes vingt ans. Ce chant-là m’a fait découvrir des personnages haut en couleurs, en notes, et le plaisir d’incarner ces personnalités. Ensuite il y a les mots, ou plus précisément le corps des mots : le théâtre à texte, que j’ai expérimenté adolescente et qui m’a ouvert la porte sur le jeu des mots, leur sonorité, leur poids comique ou tragique.

Durant ma formation d’auteure à l’Institut littéraire suisse, je me suis plongée dans la masse des mots, ceux que l’on dit, que l’on prononce tous les jours. J’ai beaucoup tendu l’oreille, dans les trains, dans les cafés, dans mes conversations avec des inconnu-e-s ou avec mes ami-e-s de cultures et de langues maternelles ou personnelles différentes. Des « romans parlés » sont nés, des personnages qui racontent à la première personnes leurs pensées, leurs actions, leurs émotions, sensations. La dimension érotique s’est alors ouverte avec le jeu de retranscrire par écrit les mots du corps et du plaisir, ce que l’on dit dans ces moments, comment, avec quel rythme, quel souffle, quelle répétition, quelle pause.

Dans ce large travail sur la langue, Noëlle Revaz a été ma menta en m’encourageant à suivre mon attirance pour le jeu sur la langue ; ses propres textes qui font surgir de multiples langues sont à mes yeux des références pour leur audace, leur liberté à inventer et à chercher les contours, et donc les limites de la langue parlée dans l’écriture.

Les contours, justement, la forme, je l’ai découverte un peu plus tard avec la poétesse Isabelle Sbrissa, qui m’a d’abord enseigné la valeur d’une phrase réfléchie comme un univers à elle seule : le vers. L’importance de répartir, dans un texte, les idées, les émotions, les images en un système clôt (la phrase) afin qu’elles soient repérables par la personne qui les lit, et mises en valeur de la manière la plus précise possible. 

Le second enseignement a été celui de la forme en elle-même : comment une forme de base, c’est-à-dire une phrase avec un rythme et une mathématique prédéfinie, pouvait influencer le fond. L’écriture de mon recueil de poèmes PISCINE OCÉAN est entièrement basée sur ce processus de correspondance entre la forme et le fond : la masse de la pensée, de l’émotion coulée dans la forme se précise, se dessine. L’idée que j’ai au départ, avant de faire appel à la forme, est beaucoup moins intéressante que celle révélée par la forme prédéfinie (dans PISCINE OCÉAN, c’était celle des haïkus et leur règle de trois vers comprenant respectivement 5, 7 et 5 syllabes).

À présent, dans mes projets d’écriture de romans, j’utilise ces procédés poétiques pour trouver de nouvelles langues, mêler la poésie, le théâtre et la prose : le souffle, le corps et les mots.